Valérie Osouf est une documentariste basée à Paris qui a passé toute sa jeunesse à Dakar. Elle a longuement travaillé sur l’Histoire coloniale française et ses échos contemporains (Sans Commentaire, le pays où l’on arrive jamais – 1997 ; Cameroun Autopsie d’une Indépendance – 2008 ; L’Identité Nationale – 2012 ; Je te le Rappelle, Tu t’en Souviens – 2014), avant de réaliser un portrait d’Abderrahmane Sissako dans ses territoires de vie et de cinéma, du Mali à la Chine en passant par la Russie et la Mauritanie (Sissako, Par-delà les Territoires – 2017) et un objet court tourné à Guangzhou, Xiheng Jie.
Depuis l’an dernier, elle développe aux côtés de Patrick Chamoiseau un long-métrage documentaire sur les mouvements humains, librement inspiré du roman Sartorius d’Édouard Glissant : Après Babel, ainsi qu’un essai cinématographique sur les représentations artistiques de l’interracialité aux Amériques, en Europe et en Afrique depuis 1492, Colonial Remix, dans le cadre du vnLab de Łódź
En parallèle, elle milite concrètement aux côtés de personnes exilées pourchassées par la police française, enseigne le cinéma documentaire à la BFA (Beijing) et à la Cinéfabrique (Lyon) et coprogramme avec la réalisatrice Dyana Gaye, dans le cadre de la Saison Africa2020, un corpus de 119 films panafricains et afrodiasporiques de 1956 à 2021, intitulé Tigritudes, cycle prévu pour janvier 2022 dont le prologue sera présenté au Forum des Images du 2 au 4 juillet 2021.