6 —> 13 mai 2023
Décennie des années 70
Du 8 au 13 mai 2023 l’Institut français de Marrakech, l’ESAV et LE 18 vous invitent à découvrir le cycle TIGRITUDES *, une anthologie chronologique de cinéma panafricain (126 films de 1956 à 2022). La décennie des années 70 du programme sera présentée, avec des projections suivies de débats ou de tables rondes, pour parcourir un pan de l’histoire du cinéma du continent et de sa diaspora.
Explorer la circulation postcoloniale des formes, des luttes et des idées
À travers des oeuvres de fiction, documentaires, expérimentales ou encore d’animation, courts et longs métrages, le cycle TIGRITUDES appréhende la circulation postcoloniale des formes, des luttes et des idées depuis le continent et sa diaspora. La décennie des années 70 proposera 19 films réalisés entre 1969 et 1979, répartis en 9 séances. Dans le cadre d’une carte blanche à l’Institut français de Marrakech, une dixième séance (le 12/05) viendra enrichir le programme et proposer une oeuvre rare du cinéaste Moumen Smihi : 44 – Les Récits de la Nuit (1981) –
Rencontres et séances jeune public
Pour susciter la réflexion et favoriser les échanges avec les publics, certaines séances seront suivies de rencontres avec des artistes et/ou des universitaires. Enfin, pour sensibiliser les plus jeunes à la richesse des cinémas du continent africain, 8 courts métrages seront projetés dans le cadre de médiations scolaires à l’Institut français de Marrakech.
* « Le tigre ne proclame pas sa tigritude, il bondit sur sa proie et la dévore » Wole Soyinka, Écrivain Nigérian et prix Nobel de littérature
Tigritudes, itinérance africaine
La circulation de Tigritudes sur le continent africain est une priorité depuis la genèse du projet, tant il nous semble primordial que les œuvres soient connues des publics des territoires où elles ont été produites. Un prélude de cette itinérance a eu lieu en mai 2022 au Burkina Faso (région de Bobo Dioulasso), avec des projections en plein air mettant en lumière la décennie des années 90, puis au Sénégal (décennie des années 70), dans le cadre de la Biennale des arts, en partenariat avec les IF de Dakar et de Saint-Louis du Sénégal, le Labex Passé dans le Présent et l’Université Cheikh Anta Diop.
Tigritudes, Itinérance africaine, à l’image de la programmation qu’il véhicule, a pour vocation de s’inscrire aux quatre coins du continent et ceci dans un maillage de différentes institutions, universités et autres lieux culturels, afin qu’il puisse bénéficier à des publics variés. Afin de conserver la chronologie du programme qui fait sa singularité, chaque lieu partenaire présentera au moins une décennie du programme.
Agenda de la programmation de l’itinérance 2023 à venir
Partenaires locaux
PROGRAMME MARRAKECH
Samedi 6 mai
20h30
Cinéma plein air
Centre Culturel d’Aït Ourir
1978 – 98 min
- Alyam, Alyam, de Ahmed el Maânouni, long-métrage (fiction), Maroc
Restored in 2015 by The Film Foundation’s World Cinema Project in collaboration with Ahmed El-Maanouni. Restoration carried out at Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata laboratory; 4k scan performed at Eclair laboratories.
Lundi 8 mai
18h00
dans le cadre de l’ÉSAV DocLab Marrakech
Projection suivie d’une rencontre animée par Hamza Azeroual
1969 – 50 min
- You hide me, Nii Kwate Owoo, court-métrage (documentaire), Ghana-UK
- Rhodesia Countdown, Michael Raeburn, moyen-métrage (documentaire), Zimbabwe
Mardi 9 mai
19h00
Institut français de Marrakech
1973 – 112 min
- Ganja & Hess de Bill Gunn, long-métrage (fiction) – USA
Mercredi 10 mai
15h00
Institut français de Marrakech
Séance jeune public
Séance jeune public – 80 min
- Diplomate à la tomate, Samba Félix N’Diaye, court-métrage (doc), Sénégal
- Mwansa the great, Rungano Nyoni, court-métrage (fiction), Zambie (TBC)
- Da Yie, Antony Nti, court-métrage (fiction), Ghana
- Le petit bonhomme de riz, court-métrage (animation), Madagascar
Mercredi 10 mai
19h00
Institut français de Marrakech
Projection suivie d’une rencontre avec Salomé Adèle Aïcha El Joumri, Balkis Guetta et Rim Mejdi
1973 – 112 min
- Muna Moto (L’enfant de l’autre), Jean-Pierre Dikongué Pipa , long-métrage (fiction), Cameroun
Restored in 2019 by Cineteca di Bologna/L’Immagine Ritrovata and The Film Foundation’s World Cinema Project. Funding provided by the Hobson/Lucas Family Foundation. This restoration is part of the African Film Heritage Project, created by The Film Foundation, FEPACI and UNESCO – in collaboration with Cineteca di Bologna – to help locate, restore, and disseminate African cinema.
Jeudi 11 mai 20h30
LE 18 Marrakech
Projection suivie d’une rencontre avec Juan Asís Palao Gómez
1975 – (86 min)
- Four Women, Julie Dash, court-métrage (expérimental), USA
- De cierta manera, Sara Gomez, long-métrage (fiction), Cuba
Vendredi 12 mai 16h
Institut français de Marrakech
Séance proposée par l’institut français.
Projection suivie d’une rencontre avec Juan Asís Palao Gómez, Driss Jaidi, Rim Mejdi et Roland Carrée
1981 – 110 min
- 44 – Les Récits de la nuit de Moumen Smihi, long-métrage (fiction), Maroc
Vendredi 12 mai 20h30
LE 18 Marrakech
Séance Carte blanche à l’Institut français de Marrakech
Projection suivie d’une rencontre avec Maymouna Baradji et Yvon Langue
1978 – 94 min
- It still Rotates, Suliman Elnour, court-métrage (documentaire), Soudan
- Mueda, Memoria e Massacre, Ruy Guerra, court-métrage (fiction), Mozambique
Samedi 13 mai
16h00
Institut français de Marrakech
Séance jeune public
60 min
- Samba le grand, Moustapha Alassane, court-métrage (animation), Niger
- A nous la rue, Moustapha Dao, court-métrage (fiction), Burkina Faso
- Amal, Ali Benkirane, court-métrage (fiction), Maroc
- Muana Mboka, Jean-Michel Kibushi, court-métrage (animation), Congo (A CONFIRMER)
Samedi 13 mai
19h00
ESAV Marrakech
Projection suivie d’une rencontre avec Juan Asís Palao Gómez, Soumeya Ait Ahmed et Nadir Bouhmouch
1979 – 114 min
- Nahla, Farouk Beloufa, long-métrage (fiction), Algérie – interdit au moins de 12 ans
Les intervenants
Salomé Adèle Aïcha El Joumri est étudiante en master 2 Cinéma à l’ÉSAV Marrakech. Elle s’intéresse à la photographie, à la danse, à la poésie ainsi qu’à la représentation de corps multiples. Elle a pour ambition de s’inscrire dans un cinéma engagé. Elle assure depuis 2019 la direction artistique ainsi que la création/curation d’évènement festivaliers entre Montpellier, Marrakech et Paris du collectif des diasporas africaines Alma Média.
Soumeya Ait Ahmed est une curatrice et artiste-chercheuse dont la pratique s’articule autour du développement d’approches, d’outils et de méthodes participatives pour traduire l’oralité en création visuelle. Son travail s’intéresse particulièrement à la relation entre les expressions orale, l’oraliture et l’espace – à la fois architectural et naturel. En 2019, elle cofonde Awal, un projet d’art et de recherche dédié à la traduction et à la transmission des arts oraux populaires au Maroc.
Hamza Azeroual est étudiant en master 2 Cinéma à l’ÉSAV Marrakech. Cinéaste et photographe, voyageur et engagé, cofondateur du ciné-club ÉSAV DocLab, il s’intéresse de près aux cinématographies documentaires d’Afrique et du Moyen-Orient et participe à divers projets visant à leur développement et à leur rayonnement.
Maymouna Baradji est une artiste mosaïste franco-malienne née en 1999 en France. Elle vit et travaille aujourd’hui à Marseille, France. Elle se décrit comme une mosaïste, quel que soit le medium exploré – verre, plâtre, papier, plexiglas, son, vidéo, photographie. Son regard et son geste désassemblent puis recomposent, créent une harmonie à partir d’éléments disparates, et s’adaptent aux surfaces qui se présentent. Chacun des éléments de la composition fonctionnent ensemble de manière interdépendante et font sens les uns avec les autres. La démarche générale de l’artiste reste ainsi toujours guidée par le verre et sa transparence, compris tant comme espace exploratoire que comme symbole d’une certaine vision du monde toujours guidée par l’humilité du doute.
Nadir Bouhmouch est un artiste pluridisciplinaire dont les œuvres comprennent des films, des photographies, des nouvelles et des essais. Sa pratique est motivée par l’expression des sociétés rurales, de l’écologie et de l’agriculture à travers la médiation des formes d’art populaire. Ses œuvres expérimentent un langage audiovisuel inspiré des traditions orales nord-africaines. Nadir est également cofondateur de Awal, un programme d’art et de recherche consacré aux arts oraux ancestraux au Maroc.
Roland Carrée est docteur en Études cinématographiques de l’Université Rennes 2 et enseignant en cinéma à l’ÉSAV Marrakech dont il s’occupe également de la programmation de la salle de cinéma. Ses recherches et travaux portent essentiellement sur le cinéma marocain et le cinéma d’animation.
Balkis Guetta est étudiante en licence 3 Cinéma à l’ÉSAV Marrakech, option Réalisation. De descendance nord-africaine, elle aspire à la contribution d’un cinéma engagé tourné vers le sud. Elle a suivi des études de sociologie à l’Université de Lausanne. En 2021 et 2022, elle a contribué à l’organisation du festival antiraciste et intersectionnel Al-Sinama ainsi que du festival panafricain Janus.
Driss jaidi est Professeur à l’Institut Spécialisé en cinéma et audiovisuel (ISCA -Rabat), il enseigne l’Initiation au langage cinématographique, l’Analyse des images, Technique et esthétique, Sociologie des médias audiovisuels, ainsi que la Communication audiovisuelle au Centre Pédagogique Régional de Rabat-Souissi. Il est l’auteur de nombreux ouvrages Cinéma et Société (2010), Histoire du cinéma au Maroc : le cinéma colonial (2002), Diffusion et audiences des médias audiovisuels (2000), Cinégraphiques (1995), Vision(s) de la société marocaine à travers le court métrage (1994), Basamat fiddakira arramaya, Mohamed Reggab (en arabe-1993), Publics et Cinéma (1992), Le Cinéma au Maroc (1991).
Yvon Langue, est commissaire d’exposition indépendant et designer graphique basé à Marrakech. Il est actuellement cofondateur (avec Soukaina Aboulaoula) de Untitled, un duo pluridisciplinaire de design éditorial, direction artistique et curatorial lancé en 2017. Il est également assistant pédagogique à l’École des arts visuels de Marrakech. Langué a travaillé comme assistant d’exposition au (ancien) Musée de la photographie et des arts visuels de Marrakech, et comme assistant curateur/éditeur à la galerie et aux éditions Kulte, à Rabat.
Rim Mejdi a été lauréate de l’ESAV Marrakech en section réalisation. Son film « En dehors de la ville » a été sélectionné et montré dans plusieurs festivals internationaux. Elle a aussi réalisé « jeux d’enfants » court-métrage représentant le Maroc dans un long-métrage d’anthologie « Chroniques d’Elle ». Elle a aussi écrit et mis en scène une pièce de théatre « L’éternité » soutenue par l’IF Maroc. » Saison de prunes » le premier long-métrage a eu de soutien à l’écriture du CCM et le fond du développement du Doha Film Institute et le prix pour cinéastes émergents de l’IEFTA. En 2019 elle Co-crée les rencontres Saaed Meetings avec Nabil Merrouch, une platforme pour les jeunes cinéastes marocains et Arabes. Rim est également productrice, commissaire d’exposition et programmatrice culturelle à Dar Bellarj à Marrakech.
Juan Asís Palao Gómez a étudié l’arabe à l’Université de Séville et a suivi des études médiévistes à Saint-Jacques de Compostelle. Il vit à Marrakech depuis 2011, où il a travaillé comme traducteur, bibliothécaire et enseignant. Il collabore avec la revue Diptyk en tant que journaliste indépendant.